L'Assemblée nationale vote l'interdiction du téléphone portable à l'école et au collège.<br /><br />Les députés ont voté ce jeudi l'interdiction du téléphone portable à l'école et au collège. Un texte voté à main levée en première lecture.<br /><br />L'Assemblée nationale a voté ce jeudi une proposition de loi LREM visant à une « interdiction effective » des téléphones portables dans les écoles et collèges à la rentrée prochaine, défendue par le gouvernement comme « un signal à la société ».<br /><br />Le texte, adopté à main levée en première lecture, a obtenu les voix des élus de la majorité LREM et MoDem, ainsi que de l'UDI-Agir, mais tous les autres groupes ont dénoncé une proposition « inutile » voire une « tartufferie » (LR), qui revient à une « simple opération de communication ».<br /><br />« Enjeu de société » pour Blanquer<br />Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a défendu « une loi du XXIe siècle, une loi d'entrée dans la révolution numérique » qui envoie « un signal à la société française sur cet enjeu de société ».<br /><br />« Etre ouvert aux technologies du futur ne signifie pas que nous devons les accepter dans tous les usages », a-t-il plaidé, listant les « mauvais usages » tels que cyber-harcèlement, consultation de sites pornographiques, addiction aux écrans...<br /><br />S'il a reconnu que l'interdiction est déjà « dans les faits possible », cet ex-directeur général de l'enseignement scolaire auprès du ministre de droite Luc Chatel de 2009 à 2012, a fait valoir que son effectivité « n'est pas assurée ».<br /><br />Besoin d'une base juridique<br />Le code de l'éducation interdit, depuis la loi du 12 juillet 2010, les portables « durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur ». Mais le ministre a défendu le besoin « d'une base juridique beaucoup plus solide ».<br /><br />Le texte LREM sur « l'encadrement de l'utilisation » du portable entend interdire l'usage de tout objet connecté, dans les écoles et collèges, avec des exceptions « pour des usages pédagogiques » ou les enfants handicapés. Les activités à l'extérieur, comme le sport seront aussi concernées pour les quelque 8,5 millions d'élèves du public. « Nous passons d'un principe d'autorisation, sauf là où c'est interdit, à un principe d'interdiction », a résumé le président de la commission des Affaires culturelles et de l'Education Bruno Studer (LREM) et ancien professeur d'histoire-géo.<br /><br />La possibilité de confisquer les portables<br /><br />Le texte a pratiquement été inchangé lors de son examen dans l'hémicycle. Un amendement LREM, similaire à un amendement UDI-Agir, a toutefois été adopté pour faire inscrire dans la loi la possibilité pour le personnel enseignant de confisquer les portables.<br /><br />Le ministre s'y est montré favorable, jugeant important de donner une base juridique « robuste pour la confiscation », LR jugeant à nouveau la mesure « inutile », puisque déjà possible.
