Tandis que de nombreux observateurs estiment que l’exécutif vit une rentrée agitée, Sophie Cluzel temporise: «Je ne peux pas dire que cette rentrée s’est mal passée, les rentrées sont toujours compliquées, en tout cas le Président de la république a imprimé une vraie volonté de prendre en compte l’ensemble des Français. Il écoute et il échange avec les Français». Mais malgré tout, quelque chose ne se serait-il pas déréglé en Macronie ? «Non, il y a des choses qui se bousculent, c’est vrai, mais je peux vous dire que tout le monde travaille à fond (…) L’action est là, nous sommes vraiment en marche et en mouvement». <br /> <br />Concernant la question de l’insertion des personnes handicapées au sein de l’école, Sophie Cluzel estime que cette rentrée scolaire présente des avancées non négligeables en la matière: «Il y a un vrai mouvement de cette école qu’on appelle école inclusive, une scolarisation de qualité pour les enfants handicapés. + 6% de scolarisation cette année par rapport à l’année dernière, 340 000 élèves sur les 12 millions d’élèves qui ont fait leur rentrée (…) mais on peut encore améliorer les choses, c’est certain». <br /> <br />Au sujet de la question de donner le droit de vote, un jour, au majeur sous tutelle, Sophie Cluzel est catégorique: «C’est vraiment lié à la citoyenneté, explique-t-elle (…) Je pense que cela touche à peu près 300 000 personnes aujourd’hui, leur rendre le droit de vote serait un acte majeur, symbolique, de respect et de pleine citoyenneté». <br /> <br />Au regard de la loi Pacte, examinée en ce moment à l’Assemblée, Sophie Cluzel note qu’elle contient «un engagement des entreprises» concernant le handicap. «Le gros changement et la rénovation, rappelle-t-elle, se trouvait dans la loi Liberté pour choisir son avenir professionnel (…)». Mais pousser les entreprises à embaucher des personnes en situation de handicap, Sophie Cluzel mise désormais sur la simplification des déclarations. «C’était si compliqué que les patrons disaient préférer payer plutôt que d’embaucher !».
