Robyn Orlin côtoie les swankas depuis son enfance. A Johannesburg, la chorégraphe <br />sud-africaine les croisait déjà dans la boutique de son oncle qui leur vendait des vêtements en exclusivité. <br />Terme dérivé d’un mot anglais, swank signifie “en mettre plein la vue”. <br />Lors des concours qu’ils organisent, les swankas sont motivés par la recherche de l’élégance qui leur donne une identité. Ce “cérémonial <br />underground ”, né sans doute à cause de l’apartheid, émerveille Robyn Orlin. Son spectacle rend hommage aux ouvriers zoulous qui oeuvrent dans les mines ou le bâtiment et se retrouvent le samedi soir dans les sous-sols d’un immeuble pour faire assaut de raffinement. Dans leurs costumes impeccablement coupés, ils défilent en chantant et dansant, devant un jury à l’origine composé, à leur demande, de Blancs.