Jean-Marie Le Pen condamné pour ses propos homophobes. <br /> <br />L’ancien dirigeant du Front national a été condamné à 800 euros d’amende pour des propos homophobes tenus ces dernières années. Il doit également verser plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à la partie civile. <br /> <br />L’ancien dirigeant du Front national, rebaptisé Rassemblement national, Jean-Marie Le Pen, a été condamné ce mercredi 28 novembre à 800 euros d’amende par le tribunal correctionnel pour des propos homophobes tenus en plusieurs occasions ces dernières années. <br /> <br />Il est en outre tenu de verser 11 000 euros aux parties civiles. Coutumier de ce genre de propos, le fondateur du FN, 90 ans, alors hospitalisé, n’avait pas assisté à son procès début octobre. Le ministère public avait requis 8 000 euros d’amende avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement. La procureure avait reproché au vieux dirigeant d’extrême droite d' « attiser la haine » et d’exhorter « à la mise au ban des homosexuels ». <br /> <br />Injures et provocation à la haine <br />Alors qu’il était député européen, Jean-Marie Le Pen avait dit en mars 2016 que « la pédophilie (avait) trouvé ses lettres de noblesse […] dans l’exaltation de l’homosexualité. » En décembre 2016, il avait dit au Figaro, à propos de la représentation des homosexuels au sein du FN : « Les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe : s’il n’y en a pas assez c’est un peu fade, s’il y en a trop c’est imbuvable. » <br /> <br />Une injure mais aussi une provocation à la haine, selon le tribunal. Pour ces deux séries de propos, l’ancien tribun a été condamné à 40 jours-amende à 10 euros, soit 400 euros d’amende avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement. Il devra verser 2 000 euros de dommages et intérêts à l’association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes et qui avait porté plainte, ainsi que 2 000 euros au titre des frais de justice. <br /> <br />5 000 euros à l’époux du policier tué sur les Champs-Élysées <br />En avril 2017, il avait dit à propos de la présence du compagnon du policier Xavier Jugelé, tué dans un attentat djihadiste sur les Champs-Élysées : « Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d’ailleurs à plus de discrétion. »