Le gouvernement demande vendredi aux sociétés autoroutières à faire un geste commercial alors que la question du pouvoir d’achat devient de plus en plus centrale. Ces entreprises espèrent pouvoir négocier un allongement de leurs concessions. <br /> <br /> <br />La ministre des Transports Elisabeth Borne a appelé vendredi les sociétés autoroutières à faire des gestes commerciaux en faveur des automobilistes au nom de la défense du pouvoir d’achat, alors que les péages de la plupart des autoroutes doivent augmenter au 1er février. <br /> <br />Lors d’une réunion destinée à faire le point après sept semaines de mobilisation des Gilets jaunes, Elisabeth Borne a « appelé les sociétés concessionnaires à entendre l’attente forte qui s’exprime en faveur du pouvoir d’achat, et à faire des propositions à la hauteur dans le cadre de leurs politiques tarifaire et commerciale », ont indiqué ses services. <br /> <br />« De premières pistes ont été abordées, notamment concernant la situation des usagers réguliers effectuant des trajets domicile-travail, qui vont faire l’objet d’un examen approfondi », ont-ils précisé dans un communiqué. <br /> <br />La discussion en cours, qui doit se poursuivre « dans les prochaines semaines », « se mène en tenant compte des contrats liant l’État aux sociétés concessionnaires, particulièrement clairs et contraignants en matière d’évolution des tarifs », a indiqué le ministère des Transports. <br /> <br />« Toute initiative de court terme qui s’avérerait défavorable aux usagers sur le long terme ne peut pas constituer une solution crédible », a-t-il ajouté, faisant référence au gel des tarifs des péages décrété par Ségolène Royal en 2015, qui a été compensé par d’avantage de hausses les années suivantes. <br /> <br />Plus que des gestes commerciaux ciblés, les sociétés autoroutières préféreraient troquer un gel des tarifs des péages contre un allongement de leurs concessions, selon un responsable du secteur.
