Jean Ferrat a chanté la montagne ardéchoise. Aujourd'hui, promenade en AUBRAC. Une région qui se sublime à l'automne. Merci à Hardy ma fanfan, une amie fidèle du lycée : grâce à elle, j'ai découvert ce fabuleux pays de l'AUBRAC, je m'y suis senti bien instantanément, je n'y suis pas resté une seconde étranger. Là-haut, sur cette terre façonnée par le travail de l'homme, mon esprit a trouvé refuge paisible. Salut ma Fanfan. Salut mes voyageurs. Thierry-chiloedream. <br /><br />"""Rien n'est précaire comme vivre, <br />Rien comme être n'est passager <br />C'est un peu fondre pour le givre <br />Et pour le vent être léger <br />J'arrive où je suis étranger... <br /><br />Un jour tu passes la frontière <br />D'où viens-tu mais où vas-tu donc <br />Demain qu'importe et qu'importe hier <br />Le coeur change avec le chardon <br />Tout est sans rime ni pardon... <br /><br />Passe ton doigt là sur ta tempe <br />Touche l'enfance de tes yeux <br />Mieux vaut laisser basses les lampes <br />La nuit plus longtemps nous va mieux <br />C'est le grand jour qui se fait vieux... <br /><br />Les arbres sont beaux en automne <br />Mais l'enfant qu'est-il devenu <br />Je me regarde et je m'étonne <br />De ce voyageur inconnu <br />De son visage et ses pieds nus... <br /><br />Peu a peu tu te fais silence <br />Mais pas assez vite pourtant <br />Pour ne sentir ta dissemblance <br />Et sur le toi-même d'antan <br />Tomber la poussière du temps... <br /><br />C'est long vieillir au bout du compte <br />Le sable en fuit entre nos doigts <br />C'est comme une eau froide qui monte <br />C'est comme une honte qui croît <br />Un cuir à crier qu'on corroie... <br /><br />C'est long d'être un homme une chose <br />C'est long de renoncer à tout <br />Et sens-tu les métamorphoses <br />Qui se font au-dedans de nous <br />Lentement plier nos genoux... <br /><br />Ô mer amère ô mer profonde <br />Quelle est l'heure de tes marées <br />Combien faut-il d'années-secondes <br />A l'homme pour l'homme abjurer <br />Pourquoi pourquoi ces simagrées... <br /><br />Rien n'est précaire comme vivre <br />Rien comme être n'est passager <br />C'est un peu fondre pour le givre <br />Et pour le vent être léger <br />J'arrive où je suis étranger <br /><br />Louis Aragon
