La firme japonaise est dans le collimateur d’UFC-Que choisir, l’association de défense de consommateurs.<br />Elle a en effet décidé de déposer plainte pour obsolescence programmée (c’est-à-dire « la réduction délibérée de la durée de vie d’un produit pour augmenter le taux de <br />remplacement »).<br />En effet, après quelques mois d’usage, les manettes sont souvent défectueuses en raison d’un dérèglement du joystick directionnel.<br />Un constat qu’ont pu faire de nombreux joueurs.<br />En novembre 2019, l’association avait déjà dénoncé publiquement ce problème : elle avait mis en demeure Nintendo de réparer gratuitement les manettes défaillantes.<br />65 % des consommateurs victimes ont constaté cette panne moins d’un an après l’achat des manettes.<br />Elle apparaît quel que soit le profil ou l’âge du joueur, même en jouant moins de cinq heures par semaine.<br />"25 % des consommateurs ont même vu la panne survenir dans les six mois après l’achat, malgré la faible utilisation de la console." UFC-Que choisir.<br />UFC-Que choisir s’est décidé à agir après avoir reçu plus de 5000 témoignages en seulement 48 heures.<br />Deux causes sont (plus que vraisemblablement) à l’origine de la panne : <br />- une usure prématurée des circuits imprimés .<br />- et un défaut d’étanchéité qui entraîne une quantité inquiétante de débris et poussières au sein du joystick.<br />"La société continue de vendre des manettes qui ont vocation à tomber en panne avant la fin de la première année d’utilisation, en connaissance de cause." UFC-Que choisir<br />Un joueur britannique avait d’ailleurs gagné au procès contre Nintendo alors qu’il demandait le remboursement partiel de son achat.<br />Lancée en mars 2017, la Nintendo Switch est devenue un véritable succès commercial.<br />Elle s’est vendue à plus de 61 millions d’exemplaires dans le monde dont 4 millions en France.