« Nous parlerons d’un petit garçon qui s’efforçait de ne pas mourir, d’un parcours sur le périphérique parisien, et de notre respiration... »<br /><br /><br />Dans son dernier roman, Emmanuel Carrère rapporte ces mots, extraits d’une lettre d’un petit garçon de 8 ans à sa grand-mère : « Je ne suis pas encore mort... Je continue à ne pas mourir. » Il ne dit pas : « je continue de vivre, je suis toujours en vie... » mais : « je continue à ne pas mourir... » <br /><br /><br />Le petit garçon sait pourquoi il écrit cela : lui et sa famille sont pris dans les grandes purges soviétiques de 1936, durant lesquelles Staline, tout à son délire paranoïaque, envoya des millions de ses concitoyens à la mort et au goulag. Le danger de mort était présent chaque jour. La mort était partout et il n’y avait plus de place pour la vie, juste pour la survie. <br /><br /><br />Retrouvez les chroniques de Christophe André sur France Inter, dans l'émission Grand bien vous fasse : https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-christophe-andre