Une centaine de salariés étaient rassemblés lundi pour contester le projet de fermeture de l'emblématique restaurant Pizza Pino des Champs-Elysées, souhaitée par la direction, et réclamer le maintien de leurs emplois.<br />Quelque jours après avoir annoncé que le bailleur souhaitait résilier le bail, au plus tard le 31 août 2021, la direction de l'établissement a fait connaître le 26 février son souhait de fermer le restaurant et procéder à un plan social, selon les organisations syndicales.<br />Les syndicats CFTC, CGT, FO, CFE/CGC et Unsa, qui avaient appelé au rassemblement, dénoncent ainsi la suppression de 97 emplois, sur les 254 que compte le groupe dans tous ses restaurants.<br />Lors du CSE (comité social et économique) du 26 février, "le patron a parlé deux minutes pour nous dire que Pizza Pino c'était fini. Puis, il a éteint sa caméra et n'a pas voulu répondre à nos questions", rapporte Paolo Lupidii, délégué syndical CFE-CGC.<br />"Le restaurant a obtenu plus de 5 millions d'euros d'aides Covid (sous forme de prêt garanti par l'Etat)", ajoute le maître hôtel du restaurant âgé de 56 ans.<br />"Ce qu'on veut c'est garder notre emploi", plaide Paolo Lupidii, qui a passé 31 ans dans ce restaurant, convaincu que "la direction peut ouvrir un autre restaurant" à Paris.<br />"Hier (dimanche), la ministre du Travail Elisabeth Borne disait que l'Etat ferait tout pour aider les chefs d'entreprise à préserver les emplois. Ici, ils ont tout pris mais nous demandent de partir", dénonce un salarié proche de la retraite.<br />Lotfi Chteoui, 52 ans dont 23 passés dans le restaurant, se dit "sous le choc". "Sous prétexte que le bail arrive à terme, on licencie tous les salariés. La direction n'a même pas réfléchi à une autre solution", s'énerve l'élu FO.<br />"Nous, nous voulons travailler, nous voulons une alternative à la fermeture, que le propriétaire continue l'aventure avec nous", insiste-t-il.<br />Créé en 1968 sur la "plus belle avenue du monde", Pizza Pino, avec son célèbre "vaisseau-amiral", est devenue "une institution", rappelle Lotfi Chteoui, un établissement qui "jusqu'en 2016 portait le groupe".<br /><br /> SUIVEZ L'HUMANITÉ<br />La fête de l'Humanité : https://fete.humanite.fr/<br />Tous nos articles : https://www.humanite.fr/<br />Facebook : https://fr-fr.facebook.com/humanite.fr/<br />Twitter : https://twitter.com/humanite_fr