Cinq ans après sa première mission à bord de la Station spatiale internationale,<br />le Français Thomas Pesquet reprend du service. Le 22 avril, il s’envolera à<br />bord de la fusée Space X pour rejoindre l’ISS en orbite à 400 km de la Terre. Pour<br />cette deuxième mission dans les étoiles, l’astronaute français aura à son bord un<br />nouvel outil pour l’aider dans ses séances quotidiennes de sport : un<br />casque de réalité virtuelle Oculus Quest. Une technologie qui lui permettra,<br />lorsqu’il pédalera sur son vélo, de parcourir de vrais paysages terrestres tournés en vidéo et en 360 degrés. C’est une start-up française, Fit Immersion, située à côté de Montpellier qui a été choisie pour élaborer l’application du casque. « On est tellement fiers et heureux de voir notre technologie s’envoler dans l’espace »,<br />savoure son directeur Dimitri Prikhodko.<br /><br />Trois parcours ont été choisis pour rendre les séances de Pesquet plus<br />agréables. Un trajet de 15 km à Paris, qui passe par les quais de Seine, le<br />Trocadéro et la Tour Eiffel, un autre en bord de mer, avec l’ascension du Col<br />de Gineste près de Marseille et un troisième dans les rues de Saint-Pétersbourg en Russie. De quoi garder virtuellement, un pied sur Terre !<br /><br />Fit Immersion était déjà spécialisée dans la création de kits de réalité<br />virtuelle pour la pratique du sport en salles ou à domicile. En 2019, le Centre<br />national d’études spatiales les contacte pour mettre au point le casque VR spécialement<br />pour Thomas Pesquet. « On n’en revenait pas lorsqu’on a reçu le mail du<br />CNES. C’était un gros challenge pour nous aussi parce que ce n’était pas<br />évident de faire fonctionner la VR dans un milieu où il n’y a aucune gravité.<br />Les capteurs sont conçus normalement pour reconnaître l’orientation et les mouvements<br />avec l’attraction terrestre », poursuit Dimitri. Alors presque un an de<br />recherches plus tard, de tests notamment lors de vols zéro G, Fit Immersion trouve<br />la parade en activant d’autres capteurs pour rendre l’immersion possible même depuis<br />l’espace. Un sacré coup de projecteur pour une petite start-up créée seulement en<br />2017 et qui ne compte que six employés.
