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Touriste français détenu en Iran depuis un an : l'appel à l'aide de la soeur de Benjamin Brière

2021-06-01 9 Dailymotion

Restée depuis plusieurs mois discrète sur le sort de son frère à la demande<br />du Quai d’Orsay, Blandine Brière, sœur de Benjamin, ce touriste français de 35 ans, arrêté en mai 2020 en Iran, a décidé de prendre la parole publiquement. Encore sous le choc, elle vient d’apprendre que son frère, détenu depuis un an à Machhad (Nord-Est), va être jugé par le tribunal révolutionnaire pour « espionnage » et « propagande contre le système politique de la République islamique d'Iran. ».<br />« On est complètement sous le choc. Voir que des accusations aussi<br />graves se précisent contre lui, ça prend des proportions qu'on ne maîtrise pas<br />et ça nous terrorise », lâche Blandine. « Benjamin était tombé<br />amoureux de ce pays. De ces paysages. Il prenait des photos avec son drone pour<br />son compte Instagram. Il aimait nous envoyer ces images, nous faire partager<br />son voyage », poursuit-t-elle.<br />Selon l’avocat iranien de Benjamin Brière, le Français est accusé<br />d'espionnage pour « des photographies de zones interdites » prises<br />avec son drone de loisir dans un parc naturel en Iran.<br />« On se doute bien que l'enjeu est ailleurs, que ça nous dépasse<br />complètement. Il a été pris au piège. Benjamin n'est pas un espion, c'est un<br />citoyen français lambda, un touriste qui s'est retrouvé pris dans une affaire<br />irréelle », poursuit la sœur.<br />La jeune femme a pu lui parler quatre fois en un an. La dernière fois, c’était<br />le 23 mai. « Il allait bien, autant que possible. Ils sont à 13 dans un<br />dortoir, sans aucune intimité. Il apprend le persan et travaille le cuir, ça<br />lui permet de ne pas flancher, même s'il se rend compte dans quel pétrin il est ».<br />Selon elle, les autorités françaises n'ont aucune information concrète à lui<br />apporter, ni à sa famille », déplore Blandine. « On est en colère,<br />nous n'avons aucune visibilité. On a sagement gardé le silence pendant des<br />mois, comme on nous l'avait demandé, mais ce n'est plus possible, on fait du<br />surplace. On demande de l'aide des autorités françaises, que quelqu'un nous<br />dise: on s'en occupe, on va le sortir de là ». Blandine a même écrit une<br />lettre ouverte au président Emmanuel Macron pour « l'implorer de mettre un<br />terme à cette situation ».<br />En Iran, l’espionnage est passible de la peine de mort, et<br />la propagande contre le système de trois mois à un an de prison.

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