Moins d’un Français sur trois s’est rendu aux urnes dimanche<br />à l’occasion du premier tour des élections régionales et départementales. Un<br />niveau d’abstention historique pour la cinquième République, qui s’explique<br />selon David Doukhan, rédacteur en chef au service politique du Parisien, par<br />des causes contextuelles – le beau temps et l’Euro notamment - et des causes<br />plus profondes.<br /><br />C’est un score record. 66,6 % des électeurs ont boudé les<br />urnes ce dimanche, lors du premier tour des élections régionales et<br />départementales. C’est 16 points de plus qu’en 2015 et un tel score n’avait jamais été atteint lors d’un scrutin sous<br />la Ve République, hors référendum du 20 septembre 2000 sur le quinquennat<br />(69,81 % d’abstention).<br /><br />Selon David Doukhan, rédacteur en chef au service politique<br />du Parisien, cette abstention massive s’explique par des causes contextuelles<br />et structurelles, « plus profondes ».<br />« Ce scrutin s’est retrouvé dans un calendrier diabolique. Ces élections<br />se sont retrouvées coincées à 10 mois de la présidentielle et au tout début de<br />l’été, alors que les Français commencent à retrouver goût à la vie »,<br />notamment avec l’arrivée du beau temps, la levée des mesures de restriction pour<br />lutter contre le coronavirus… et le début de la compétition de l’Euro.<br /><br />Des causes structurelles expliquent aussi ce record d’abstention<br />selon le journaliste politique. « Les élections intermédiaires pâtissent du<br />calendrier institutionnel, avec une élection présidentielle qui écrase tout. Dans<br />les élections locales, ce sont des personnalités moins connues qui se<br />présentent, ce sont des compétences plus complexes et plus précises, et des<br />modes de scrutin plus compliqués. »<br /><br />Enfin, cette abstention s’explique aussi par la campagne du<br />premier tour des régionales, centré autour de questions de « politique très<br />politicienne », estime David Doukhan.
