Chaque semaine, jusqu’à l’élection présidentielle du mois d’avril, Courrier international sonde l’état d’esprit des électeurs et électrices tricolores à travers le regard des journalistes étrangers établis en France. Ce vendredi, l’analyse d’Ana Navarro Pedro, correspondante pour la presse portugaise. <br /><br />“L’une des choses que j’ai apprises dans ce pays, c’était de râler”, sourit Ana Navarro Pedro. “Et il y a un code, un degré dans la protestation !” À propos de la Révolution française, le plus illustre exemple en la matière, la correspondante portugaise s’amuse : “S’il y a un journaliste qui monte sur une table et qui dit ‘tous à la Bastille !’, tout le monde y va. Ce n’est pas rien, ça !”<br /><br />Pourtant, lorsque nous l’avons interrogée sur la campagne électorale actuelle, à quelques semaines de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril, c’est son étrange fadeur et son apathie qui ont frappé la journaliste. “On a quand même l’extrême droite en France à 30 % [selon les sondages sur les intentions de vote], quasiment un tiers de l'électorat”, souligne-t-elle : "Vous imaginez dans un tout autre pays, ce que ça pourrait signifier ? Ici, en France, personne ne réagit, on le constate, on additionne les scores dans les sondages des deux candidats d’extrême droite... Ça ne semble choquer personne.”<br /><br />Notre article complet : https://www.courrierinternational.com/video/presidentielle-2022-comment-ca-va-les-francais-leur-impuissance-face-au-pouvoir-les-detourne <br />Tous nos articles sur l'élection présidentielle 2022 : https://www.courrierinternational.com/sujet/election-presidentielle-2022<br />Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://bit.ly/2yBTRBg<br /><br /><br />