La classe politique locale a salué la décision et les lycéens n'ont pas manifesté vendredi. Une marche organisée par divers mouvements nationalistes est prévue dimanche à Bastia.<br />#Agression #YvanColonna #apaisement<br />Lors d'un rassemblement de soutien à Ivan Colonna à Corte (Haute-Corse) le 6 mars 2022. KAMIL ZIHNIOGLU signifie "monde"<br /><br />Après l'annonce par le Premier ministre Jean Castex de la libération d'Alain Ferrandi et Pierre Alessandri du statut de "détenus du rapport spécial" (DPS), deux condamnés à la prison à vie pour l'assassinat du gouverneur Claude Erignac, février 1998 - vendredi 11 mars, le temps semble s'apaiser en bas en Corse. Le nationaliste Gilles Simeoni, président du collectif corse, a relevé une décision « conforme à la loi ». Le maire d'Ajaccio (Horizons) Laurent Marcangeli a évoqué une "décision de bon sens qui pourrait sortir la Corse d'une situation de crise". L'indépendantiste Paul-Félix Benedetti (Front Core) a salué "l'application de lois bafouées depuis des années". Le séparatiste Jean-Christophe Angelini (Avanzemu), maire de Porto-Vecchio, a déclaré que cette décision était "le résultat d'un combat". "Nous devons agir dans le processus global, y compris la libération de ceux-ci et une solution politique en Corse", a-t-il ajouté.<br /><br />Lire aussi article réservé à la Corse : L'autonomiste Gilles Simeoni appelle le gouvernement à "ouvrir un vrai dialogue"<br /><br />A Ajaccio vendredi, les lycéens bloquaient toujours les locaux de la ville, mais contrairement aux jours précédents, ils n'ont pas manifesté. Les principaux dirigeants du mouvement - des lycéens représentant toutes les institutions - se sont réunis pendant des heures dans l'arrière-salle de la brasserie Diamant au centre-ville, à deux pas du comté et du département de police. Central, "décidez quoi faire ensuite."<br /><br />Le dimanche 13 mars, plusieurs d'entre eux devaient se rendre de l'autre côté de l'île, à Bastia, pour participer à des manifestations organisées par divers mouvements nationalistes. "Les jeunes ont réussi à faire la différence", se sont-ils réjouis. Ils ont entre 16 et 25 ans. Les plus âgés sont des élèves de Haute-Corse ou de métropole, mais la plupart sont encore au lycée. Leur première date de démo était le dimanche 6 mars à la Colte, et ils ont fait leurs premiers cocktails Molotov dans la soirée du mercredi 9 mars, entre les charges des CRS ou de la gendarmerie mobile.<br /><br />Lire aussi l'article réservé à la nuit des émeutes en Corse une semaine après l'attentat d'Ivan Colonna<br /><br />"Nous sommes des enfants gâtés"<br /><br />Ils sont nés au début des années 2000, après l'assassinat du gouverneur Erigna