À la recherche de sens ou d’exotisme, l’Inde est une destination qui attire.<br />Mais cette expérience dépaysante peut parfois rendre fou !<br />Plus que tout autre pays, l’Inde a le don de stimuler l’imagination et de susciter des émotions esthétiques intenses qui peuvent à tout moment plonger le voyageur dans une angoisse totale.<br />Pour cette raison, notre "expérience" de l’Inde peut être quelque peu ambivalente.<br />"Cela dépend de l’histoire personnelle de chacun, de son "envie de voyager" et des traumatismes passés enfouis profondément à l’intérieur (…). Car l’Inde parle à l’inconscient : elle le provoque, le fait bouillir et, parfois, déborder." Régis Ayrault dans son essai "Fous de l’Inde"<br />Le syndrome de l’Inde est une notion théorisée par Régis Ayrault, psychiatre au consulat de France à Mumbai qui a observé de curieux comportements de la part d’Occidentaux fraîchement arrivés en Inde : perte de repères, angoisse, tristesse, hallucinations ou délires psychotiques….<br />Plus qu’un simple choc culturel, le syndrome de l’Inde peut se manifester de deux manières : <br />- une fascination pour le pays et une connexion avec celui-ci : la personne se sent chez elle.<br />- un rejet du pays, de sa culture et de ses codes : la personne ne parvient pas à s’acclimater.<br />Cela concerne davantage les adolescents ou les jeunes adultes en quête de réponses.<br />Pour certains, le seul remède consiste à prendre un billet retour afin de renouer avec la réalité.<br />Mais pour d’autres, cette expérience peut laisser des traces à vie.<br />Ce phénomène est bien connu puisque les compagnies d’assurance prévoient des forfaits pour les touristes dont la couverture assurantielle peut être annulée lorsque le voyageur a des antécédents psychiatriques ou s’il consomme de la drogue (les risques d’être touché par ce syndrome sont ainsi plus élevés).
