Autre titre du troisième album de Vincent Delerm « les piqures d’araignée » (en 2006) avec un autre domaine assez présent chez Vincent Delerm : celui du sport <br />Delerm a dit avoir été toujours influencé par Alain Souchon dans ses chansons et cela se sent dans ce titre-là qui me fait un peu penser à « La beauté d’Ava gardner » de ce dernier. Dans cette chanson (extraite de « Ultra moderne solitude » en 1988), Souchon se servait du symbole de la beauté disparue de l’actrice pour évoquer cette nostalgie des choses passées <br />Delerm lui se sert d'un autre symbole : celle de ces sportives dont la carrière est terminée et que l’on a plus l’occasion de voir aujourd’hui. <br />Les paroles sont bien sur minimalistes avec toujours beaucoup de citations de noms (ce fameux « name dropping » dont on parle souvent quand on pense aux chansons de Delerm : citations de noms de lieux, de personnage On en trouve partout !) <br />Mais l’accompagnement au piano est touchant dans sa simplicité (encore comme chez Souchon !) avec une très longue conclusion au piano sans paroles <br /><br />j'ai manqué des passages <br />survolé certaines pages <br />sauté des paragraphes <br />les jambes de steffi graf <br /><br />j'ai laissé s'envoler <br />les robes longues les étés <br />les écharpes en hiver <br />les jambes d'heike dreschler <br /><br />et je voulais revoir <br />vos yeux dans l'autocar <br />tout ce qui reviendra jamais <br />les jambes de merlene ottey <br /><br />je sais pas où sont parties les jambes de sabatini
