Depuis 2019, ce nouveau mode de communication est de plus en plus utilisé au détriment des SMS ou des appels.<br />Preuve à l’appui : tous les services de messagerie et les réseaux sociaux proposent la fonction “vocale” (WhatsApp, Instagram, Messenger, Snapchat, Telegram).<br />Il faut le dire : lorsque l’on se déplace et que l’on manque de temps, les notes vocales sont bien plus pratiques et permettent d’éviter des incompréhensions ou quiproquos grâce à l'intonation de la voix.<br />Mais au lieu de passer un appel, la jeune génération préfère la communication différée.<br />Appeler quelqu’un est maintenant considéré comme un procédé intrusif, une sommation à répondre quand le téléphone sonne.<br />"Le message est au contraire une manière de dire : “J’ai des choses à te raconter, dès que tu as l’occasion tu peux le lire ou l’écouter."Olivier Glassey, sociologue, pour L’Obs.<br />Pourtant, les audios pourraient traduire certaines facettes de sa personnalité.<br />Qui n’a jamais fait ou reçu des audios qui n’en finissent plus ?<br />On s’embête ainsi avec des détails inutiles et on se retrouve avec des audios ponctués de “Euh…”.<br />D’ailleurs, on devrait parler de monologues puisque l’on ne peut même pas interagir au fur et à mesure.<br />"Il y a un peu d’égoïsme dans le fait d’utiliser le message vocal plutôt que l’appel, car on n’est plus obligé d’attendre que l’autre personne soit disponible et on peut communiquer quand on a envie en fonction de son agenda." Célia Schneebeli pour L’Obs.<br />Et en plus de cela, faire des audios serait une preuve de narcissisme : "Comme sur les réseaux sociaux, il y a alors tout le jeu de la représentation de soi, ici audio, en se demandant quelle incarnation vocale on veut donner." Olivier Glassey pour L’Obs.<br />Par ailleurs, il semblerait que la plupart des adeptes des audios préfèrent en être les émetteurs plutôt que les récepteurs !
