La candidature de l'Algérie aux Brics pourrait offrir une plateforme pour étendre l'influence régionale et les partenariats stratégiques <br />La poursuite de l'adhésion aux Brics signifie que l'Algérie a l'intention de se débarrasser d'un héritage de diplomatie prudente et de réapparaître sur la scène mondiale<br />L'intégration potentielle de l'Algérie dans les Brics pourrait fondamentalement rééquilibrer la dynamique du pouvoir dans la région du Maghreb<br />Alors que l'Algérie aspire à rejoindre les Brics – qui regroupent les principales économies émergentes du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud – des questions se posent quant à la préparation de ce pays d'Afrique du Nord à une telle entreprise. Son exclusion de la liste des pays invités à rejoindre le bloc en janvier prochain laisse penser qu'il est peut-être trop tôt pour Alger. Cependant, une telle démarche pousse à se demander si l'adhésion aux Brics apporterait réellement des avantages stratégiques à l'Algérie, ou si elle n'entraînerait pas simplement une série de complications.<br /><br /><br /><br />Après tout, devenir membre des Brics constitue une réorientation majeure de la politique étrangère qui influerait sur la trajectoire nationale de l'Algérie. Cette adhésion donne également une tournure fascinante à l'ordre mondial émergent, avec des implications profondes pour la région du Maghreb. Pour Alger, le fait de signaler son intention de se joindre à un programme visant à renforcer les capacités des pays émergents et en développement – comme le montre sa volonté d'investir jusqu'à 1,5 milliard de dollars dans la Nouvelle banque de développement – marque le début d'une nouvelle stratégie d'engagement international. D'une certaine manière, cette candidature intervient à un moment stratégique où l'Algérie réévalue son modèle économique, passant d'une économie basée sur l'énergie à la promotion de la diversification et à la modernisation de ses industries.<br /><br /><br />En outre, l'Algérie n'a pas encore tiré pleinement parti de son statut élevé par rapport à la sécurité énergétique européenne, ce qui la rend attrayante pour un bloc émergent dont les grandes ambitions sont de rivaliser avec le G7 et d'améliorer la coopération Sud-Sud. Cependant, une dépendance continue aux revenus des énergies fossiles et une position persistante à l'égard de certaines rivalités géopolitiques limiteront, voire entraveront, le rêve de l'Algérie de rejoindre les Brics.<br /><br /><br />Les horizons de cette ambition doivent être confrontés à l'immédiateté des défis auxquels l'économie algérienne est confrontée, notamment des taux de chômage élevés, des prix du pétrole fluctuants et des déficits budgétaires prolongés. Avant de se lancer à corps perdu dans les Brics, l'Algérie pourrait peut-être saisir l'occasion offerte par une dynamique macroéconomique en évolution pour moderniser les industries, amplifier les exp