"Ça Tourne à Séoul !": Kim Jee-Woon et Song Kang-ho Dévoilent un Chef-d'Œuvre Cinématographique Déjanté<br /><br />Dans une explosion d'originalité cinématographique, Kim Jee-Woon nous plonge dans l'univers délirant de "Ça tourne à Séoul !" qui a fait son entrée mercredi dernier sur les écrans. Le réalisateur sud-coréen, célèbre pour ses créations audacieuses, nous offre un film dans le film, une mise en abyme irrésistible qui explore l'envers du décor du monde cinématographique.<br /><br />Au cœur de ce tourbillon artistique, l'acteur emblématique de "Parasite", Song Kang-ho, se métamorphose en réalisateur en proie aux doutes. Le scénario, initialement intitulé "Dans la toile" en français avant de devenir "Ça tourne à Séoul !", suit le tournage chaotique d'un film fictif où Kang-ho incarne Kim Ki-yeol, un réalisateur désespéré déterminé à transformer sa création en chef-d'œuvre.<br /><br />Le film, à travers ses appellations multiples et ses intrications scénaristiques, jongle habilement entre les couleurs de l'histoire principale et le noir et blanc du film fictif. Kim Jee-Woon propose un jeu de miroirs captivant, utilisant le faux film, un mélodrame proche du film d'horreur, pour contraster avec l'humour du scénario réel.<br /><br />Bien que l'intrigue se déroule à Séoul en 1970, le réalisateur s'inspire des transformations du cinéma depuis 2020, explorant des questions fondamentales sur la créativité, l'originalité et le sens même du cinéma. "Ça tourne à Séoul !" aborde avec humour des sujets tels que le plagiat, la pression de l'héritage laissé par les grands réalisateurs, et la nature changeante du monde cinématographique contemporain.<br /><br />Song Kang-ho, brillamment drôle et touchant, incarne un cinéaste en proie au doute et obsédé par la foi quasi-fanatique en son scénario. Le film soulève la question du lien entre le réalisateur et son œuvre, avec un flash-back captivant qui offre enfin une réponse tant attendue.<br /><br />Alors que le faux film, également intitulé "Cobweb", dévoile sa conclusion, le spectateur est emmené dans une ultime scène, parfaitement orchestrée pour compléter la mise en abyme. "Ça tourne à Séoul !" ne se contente pas de divertir, il incite le public à réfléchir sur la nature même de la création cinématographique, laissant une empreinte durable bien après que les lumières de la salle se rallument. La boucle est bouclée, et Kim Jee-Woon laisse derrière lui un chef-d'œuvre comique et réfléchi qui marque les esprits.
