C’est une tradition que l’Union départementale des syndicats des maîtres-artisans boulangers-pâtissiers des Bouches-du-Rhône perpétue chaque année. À l’approche des fêtes de Noël, la pompe à l’huile, l’un des treize desserts qui se déguste à la fin du gros souper du 24 décembre, est mise à l’honneur. Jeudi 7 décembre, dans son local de la rue Saint-Laurent à Marseille (2e arr.), la présidente de l’Union, Monique Imbert, a convié tous les volontaires à participer au concours de la meilleure pompe à l’huile du département. Cette année 23 fougasses sont sur la table, prêtent à passer entre les mains d’un jury de professionnels. Bernard Imbert, époux de Monique, avec 50 ans de pâtisserie derrière lui et Laurent Dagon, lui aussi ancien professionnel. <br /> <br />Tout deux vont passer en revue les 23 brioches avec un œil aiguisé de certaines exigences. L’apparence tout d’abord : « La règle du concours impose une forme assez régulière, avec un diamètre qui n’excède pas les 25 centimètres » explique Laurent. La beauté est elle aussi observée : « Certaines ne sont pas très rondes et les fentes, sur le dessus, ne percent pas de part en part » note Bernard. <br />Place ensuite au plus important, le goût ! Première remarque et déception : « Quelques-unes se détachent du lot mais on n’a pas le goût prononcé de l’huile d’olive » regrette Laurent. « Une pompe à l’huile, il faut qu’elle ait le goût de l’huile d’olive, ni trop salée, ni trop sucrée, pas le goût de la farine, le goût de l’huile ! ». Même constatation du côté de Bernard : « On ne veut pas de fleur d’oranger ou d’anis, mais de l’huile d’olive à l’intérieur et badigeonnée sur le dessus ». « Une bonne huile d’olive, bien fruitée et pas amère » dans l’idéal de Monique. <br /> <br />Les 23 candidates viennent du centre de Marseille, Plan-de-Cuques, Eoures, Allauch, Aubagne, La Ciotat, Auriol ou Ventabren, et sont de plus en plus nombreuses chaque année à venir tenter de décrocher un titre et une visibilité avant la période des fêtes, comme l’explique Monique, qui anime le concours depuis 2013 : « Au début, j’en avais dix, douze et chaque année on en a de plus en plus, parce que les résultats paraissent dans la presse et les clients sont toujours curieux de découvrir la meilleure ». <br /> <br />Une heure plus tard, celle qui a finalement trouvé grâce aux papilles des jurés est celle du Fournil de La Tiranne à Allauch, la meilleure des Bouches-du-Rhône… « C’est la meilleure du concours, c’est-à-dire que c’est pareil qu’à Miss France, il y a que celles qui se présentent qui sont élues ! » souligne très justement Laurent Dagon amusé. Deuxième dauphine : La fille du boulanger à Aubagne, troisième et dernière distinguée : Alice et Arsen dans le 9 arrondissement de Marseille. Les trois enseignes recevront chacune un trophée réalisé par le ferronnier Pierre Bonnet-Bruna à Sarrians (84). <br /> <br />Dans la foulée, c’est la pompe au beurre, cousine de celle à l’huile, qui a aussi eu droit à son concours. Parmi 22 pompes, c’est l’enseigne Au Pompon Rouge, dans le 6e arrondissement de Marseille, qui a remporté le premier titre cette année.
