Vingt jours après avoir remporté sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris, Romane Dicko, judoka française, apparaît sur les réseaux sociaux en larmes : « Ça fait trente minutes que je pleure parce que je viens de me prendre la claque de “Romane, tu n’es pas championne olympique.” C’est horrible. » Ce que ressent Romane Dicko, Emilie Andéol, championne olympique de judo en 2016, nous confie l’avoir également vécu : « Quand ça s’arrête, la chute est intense. » Et elles sont loin d’être les seules.<br /><br />Simone Biles, Michael Phelps, Camille Lacourt… depuis plusieurs années, les sportifs s’expriment sur leur santé mentale et brisent les tabous autour de ce sujet. Le Monde a interrogé Emilie Andeol, ancienne championne olympique, ainsi que Denis Hauw, professeur de psychologie du sport à l’université de Lausanne, afin d’essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête des sportifs de haut niveau après les Jeux olympiques et paralympiques.