Invité ce dimanche de France 3, Jordan Bardella estime que «des milices héritières à la fois de l’État islamique et d’Al-Qaïda prennent le pouvoir en Syrie». Et d’appeler, d’un ton ferme, les pays de l’Union européenne (UE) à «anticiper le risque d’un déferlement migratoire, où pourraient se glisser des terroristes», en s’appuyant sur ceux qui étaient arrivés il y a quelques années en Europe avant de perpétrer les attentats de novembre 2015 à Paris.<br /><br />«Dans quelques mois, il est possible que nous payions les conséquences de cette prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes par des flux migratoires importants.»<br /><br />Quatorze ans après le début du «printemps arabe», dont les mouvements populaires avaient ébranlé plusieurs régimes dictatoriaux, le départ de Bachar el-Assad - soutenu par la Russie et l’Iran - est, selon Jordan Bardella, une «catastrophe géopolitique».<br /><br />Alors que Marine Le Pen a un temps plaidé pour le maintien des liens entre la France et la Syrie, le patron du mouvement nationaliste a fait une mise au point : «Nous avions en mémoire l’intervention de la France en Libye, qui a tourné au fiasco, qui a contribué à transformer un régime dictatorial pour provoquer la prise du pouvoir des fondamentalistes islamistes.»