En juillet 2023, le maire de Béziers Robert Ménard avait refusé de célébrer le mariage d’un homme soumis à une OQTF. Ce mardi, il a refusé de plaider coupable devant un juge et sera donc convoqué devant un tribunal correctionnel.<br /><br />Mais un projet de loi déposé ce jeudi pourrait changer les choses.<br /><br />En juin 2023, Stéphane Wilmotte, maire d’Hautmont (Nord) a refusé lui aussi de célébrer le mariage d’une Française et d’un ressortissant algérien, ancien directeur d’une mosquée fermée pour « apologie du terrorisme » et visé par une OQTF.<br /><br />Un arrêt ministériel avait précisé à l'époque que cet homme évoluerait dans une « mouvance radicale » et qu’il se déclarerait « en rupture avec les valeurs de la République ».<br /><br />Invité de "Morandini Live" en direct sur CNews, Stéphane Wilmotte a affirmé avoir agi à l'époque en conscience, expliquant avoir conscience que ce mariage permettrait à cet Algérien de rester en France. Et d'affirmer: "Je n'ai aucune hésitation!".<br /><br />"Si j’avais fait mon devoir de maire et célébré le mariage, j’aurais eu le sentiment de trahir mon pays", a-t-il réaffirmer auprès de Jean-Marc Morandini.<br /><br />"Au regard du dossier, il était impossible pour moi de le marier, et c'était de façon évidente un argument pour lui pour éviter une expulsion vers l'Algérie", a expliqué le maire.<br /><br />Et de poursuivre, face aux risques judiciaires: "Entre ne pas célébrer le mariage, le faire , mon choix a été vite fait. J'ai préféré être condamné plutôt que de célébrer le mariage vu le caractère exceptionnel de cette demande en mariage."<br /><br />Lors d'une comparution devant le tribunal en janvier 2024, Stéphane Wilmotte s’est vu reprocher d’avoir « illégalement porté une atteinte grave à une liberté fondamentale » sans être condamné, "et fort heureusement", a-t-il précisé.<br /><br />"SI c'était à refaire demain, je le referais!", a-t-il affirmé.<br /><br />Et d'indiquer qu'à l'époque, il avait été menacé , "mais cela n'avait pas de raisonnance, en moi. Au contraire, j'étais convaincu de ce que je faisais, à titre personnel et en tant que maire, que c'était la bonne décision de ne pas les marier. Il faut avoir du bon sens dans la république!".