On pensait découvrir une sorte de caverne d'Ali baba, dans ce grand local très discret du 3e arrondissement. C'était sans compter sur une gestion quasiment à flux tendu des milliers d'objets trouvés chaque année dans les rues de la ville. "Au bout de trois mois, les clés par exemple sont détruites, les papiers d'identité sont renvoyés à la préfecture pour l'être aussi. Les vêtements, c'est le Samu social qui les récupère et les objets de valeur, c'est une société privée qui nous les rachète pour les revendre aux enchères", détaille Sophie Roques, adjointe PM au maire en charge de l'état civil. Ça, c'est pour les 70 % des objets qui ne sont jamais réclamés, ou trop tard, puisque désormais en moyenne 5 000 sur les 15 000 perdus retournent dans les mains de leur propriétaire. "C'est un service où on rend les gens heureux ici, c'est pas courant !", sourit l'élue, vantant les mérites de l'application "Troov", lancée il y a deux ans et qui a permis de faire grimper le taux de restitution à 30 %, "alors qu'au niveau national, ce taux est de 2,5 %".