Chisinau capitale de la Moldavie. Ce pays coincé entre la Roumanie et l’Ukraine va vivre des élections anticipées avant l’automne, après que le parti communiste au pouvoir ait échoué le 3 juin dernier à réunir une majorité au parlement. <br /><br /> La Moldavie assiste à un curieux retour du communisme. Ces dernières années pourtant, elle avait cherché à établir des liens plus étroits avec l’Union européenne. Le mois dernier, Bruxelles a lancé son programme de partenariat européen qui inclut la Moldavie. Il a été conçu pour promouvoir la démocratie dans six anciennes républiques soviétiques. C’est le manque de démocratie qui a poussé des milliers de jeunes moldaves à manifester après les élections législatives d’avril. <br /><br /> Une manifestation spontanée organisée par quelques ONG contre une fraude supposée aux élections, s’est transformée en un rassemblement massif de protestation. Au deuxième jour, les choses ont échappé à tout contrôle et les rassemblements ont tourné à l’affrontement. Des centaines de manifestants seront arrêtés; certains se plaindront de violences policières. <br /> Une des instigatrices de ce mouvement de protestation – pacifique à l’origine – c’est Natalia Morari, jeune militante des droits de l'homme. euronews l’a rencontrée à Chisinau. Elle ne peut pas quitter le pays car elle doit répondre du chef d’accusation d’incitation au désordre.
