« Ça se met en place tout doucement. Je ne m’en suis pas rendu compte », explique Elodie, infirmière de 46 ans, violentée par deux conjoints à vingt-cinq ans d’intervalle. Comme elle, Sandrine, employée municipale de 57 ans et Sabrina, agente des finances publiques de 39 ans, ont vécu des violences conjugales.<br /><br />Toutes les trois habitent dans le nord de la France où figurent les trois départements métropolitains (Pas-de-Calais, le Nord et la Somme) aux taux de violences conjugales les plus élevés, selon les dernières données publiées par le ministère de l’Intérieur.<br /><br />« Ça a commencé par du verbal. Puis, c’était du physique, y compris sur ma fille. Ça a été son punching-ball », confie Sabrina, rencontré par l’AFP dans les locaux de l’association d’aide aux femmes victimes Solfa à Dunkerque (Nord). En 2023, la police et la gendarmerie ont reçu 271 000 victimes de violences conjugales, principalement des femmes.
