Perdre du poids, ce n’est pas uniquement une affaire de motivation ou de discipline. C’est aussi faire face à un véritable mécanisme de défense de l’organisme. Chez une personne obèse, la perte de poids est perçue comme une alerte par le corps, qui va tout mettre en œuvre pour revenir à son état initial.<br /><br />Le tissu adipeux libère des hormones qui régulent l’appétit, l’énergie dépensée ou encore le stockage des graisses. De son côté, le cerveau garde en mémoire un « poids de référence » qu’il va tenter de rétablir. C’est ce qu’on appelle la mémoire du poids. Le métabolisme ralentit, la sensation de faim augmente, et tout concourt à reprendre les kilos perdus.<br /><br />Ce qu’on appelle souvent l’effet yoyo n’est donc pas un signe d’échec personnel, mais une réponse biologique normale et fréquente.<br />Il est fondamental de rappeler que cette reprise de poids n’a rien à voir avec un manque de volonté. Elle reflète une régulation biologique complexe, profondément ancrée.<br />Notre rôle, en tant que professionnels de santé, est d’expliquer ces mécanismes, de rassurer, et d’accompagner chaque personne sans jugement, vers des solutions durables et adaptées.