Il y a une semaine, le feu du siècle se déclarait dans le massif des Corbières, ravageant 17 000 hectares. Pan essentiel de l'économie locale, la viticulture a subi des dommages appelés à avoir de très lourdes conséquences dans un secteur déjà éprouvé. "La Provence" s'est rendue sur place. <br />La veille, mardi 5 août, le feu tentaculaire et indomptable (https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/4772917801765914/incendie-du-siecle-dans-laude-le-feu-est-desormais-maitrise) avait dévoré la quasi-totalité de cette parcelle. Alors que les cendres, autour, étaient encore fumantes, Olivier a éprouvé le besoin de se rendre, seul, sur ce bout de terrain, vrai pan d’histoire familiale où la vigne porte encore les empreintes de son grand-père qui l’avait lui-même plantée. Il y est allé tout seul pour ne pas montrer ses larmes à Émilie et à Maxime. Un chef de famille comme lui, ça ne veut pas laisser voir ses failles et faiblesses. Ça dégage une force à toute épreuve. Et le moment impose d’en avoir.<br />Avec ses deux enfants et Jean-Louis, son frère, Oliver Verdale (62 ans) possède quarante-cinq hectares de vignes, principalement à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (Aude). Pas un n’a été épargné par la furie des flammes, le 5 août (https://www.laprovence.com/article/faits-divers-justice/445643513567814/avant-apres-decouvrez-les-impressionnantes-images-satellites-de-lincendie-dans-laude). Sur les cinq cents hectares de vignobles répartis dans cette seule commune, pratiquement tous ont subi des dégâts. Des dommages irréversibles en vue des récoltes qui s’apprêtaient à commencer, d’ici maintenant une dizaine de jours.
