Lundi 9 février 2009, neuf ans après la mort de Richard Alessandri, la veuve comparait pour la troisième fois aux assises. Ses avocats s'interrogent sur les oublis grossiers de l'enquête comme ces empreintes de chaussures non identifiées et ces mégots retrouvés sur la pelouse non expertisés. Edwige Alessandri est tout de même condamnée à dix ans de prison. <br /><br />Quelques semaines après ce 3e procès, les résultats de l'expertise ADN des trois mégots présents sur la scène de crime sont dévoilés : ils ont été fumés par un homme fiché pour cambriolages. Cette découverte, très tardive, accréditerait la version de la veuve selon laquelle un cambrioleur s'est introduit dans la maison le soir du crime. Contre toute attente, il est entendu, mais pas inquiété. Il n'y aura pas de nouveau procès, Edwige Alessandri restera condamnée à dix ans d'emprisonnement. "Je crois que l'enseignement majeur qu'on peut tirer d'une affaire comme celle-là, c'est qu'on ne part jamais d'une conviction pour arriver à des preuves, on part des preuves et éventuellement on peut se forger une conviction quand on a les preuves", conclut Me Marc Geiger. <br /><br />Edwige Alessandri a quitté le 29 octobre 2010 , libre, le centre pénitentiaire de Rennes. En liberté conditionnelle. <br /><br />Elle était incarcérée depuis plus de quatre ans après avoir été condamnée, à trois reprises - par les tribunaux d’ Avignon, Nîmes et Lyon - pour le meurtre de son mari Richard, commis dans la nuit du 16 au 17 juillet 2000 à Pernes-les-Fontaines. <br /><br />Cette libération est la conséquence de la décision de la chambre d’application des peines de la cour d’assises de Rennes, qui a accepté le 11 octobre 2010, la troisième demande de mise en liberté conditionnelle d’Edwige Alessandri. Cette dernière n’est donc libre depuis hier que par le jeu des remises de peine. Cette libération ne signifie pas que son innocence a été reconnue. <br /><br />Une innocence qu’elle clame depuis toujours.