Les images des incidents hier soir lors du concert du Groupe "Kneecap" à Saint-Cloud, accusé de soutenir le Hamas et dont la prestation avait été maintenue malgré les protestations. <br /><br />Des protestations qui n'ont pas calmé les ardeurs du groupe, car en arrivant sur scène, Kneecap affiche une nouvelle fois un «Free Palestine» écrit en blanc sur fond noir, mais on peu lire aussi: «Israël commet un génocide contre le peuple palestinien» ou encore des attaques plus directes contre la France : "Le gouvernement français est complice : il vend et facilite le commerce d’armes à l’armée israélienne."<br /><br />Dès la première chanson, plusieurs dizaines de spectateurs, membres du collectif "Nous vivrons", qui lutte contre l’antisémitisme, font du bruit et brandissent dans la foule des affiches : « Antisémites hors de nos fêtes » avant d'être exfiltrés.<br /><br />Réaction du groupe sur scène : <br /><br />«Quelqu’un veut nous empêcher de jouer ? C’est que de l’amour. Libérez la Palestine. Ils ont essayé de nous virer de l’affiche, ils espéraient que cela nous mettrait en colère. Ils croient que nous sommes aussi violents qu’eux. Ils se trompent !"<br /><br />En faisant de chaque spectacle une tribune pour la cause palestinienne sur fond de guerre dans la bande de Gaza et en allant jusqu'à soutenir les terroristes du Hamas, les artistes gaéliques, qui oscillent entre punk et rap, ont braqué sur eux la lumière des projecteurs et des autorités.<br /><br />L'un des trois membres de Kneecap, Liam O'Hanna dit Mo Chara, est ainsi poursuivi pour "infraction terroriste" après s'être couvert, lors d'un concert à Londres en 2024, d'un drapeau du Hezbollah.<br /><br />Ce mouvement islamiste libanais pro-iranien, ennemi juré d'Israël, est classé terroriste au Royaume-Uni. Soutenu par des centaines de partisans, Mo Chara a comparu mercredi dans la capitale britannique puis est reparti libre, la décision étant ajournée au 26 septembre.<br /><br />Ces péripéties judiciaires n'empêchent pas Kneecap de poursuivre sa tournée à guichets fermés, comme à Glastonbury fin juin, où il avait accusé Israël d'être un Etat "criminel de guerre". Il a en revanche été privé du festival Sziget de Budapest, après une interdiction d'entrée sur le territoire rendue par le gouvernement hongrois, proche allié d'Israël.