Avec des ennemis pareils, l'OM n'a plus besoin d'amis. Bienvenue en Ligue 1. Celle sans droits TV. Celle à trois vitesses, entre son intouchable club-état, les "raisonnables" millionnaires et les derniers, sans-le-sou. Lorient, 2,8 millions investis cet été, est l'un d'eux. Ce type de victime, le Vel' en verra défiler une ribambelle cette saison. Charge à Mason Greenwood et sa bande de n'en faire qu'une bouchée. Mission accomplie vendredi soir (4-0), avec la manière s'il vous plaît. Tout sauf un luxe en ces temps de disette, de points et de jeu. Une bonne nouvelle pour la grande famille olympienne, qui risque, sauf très agréable surprise, d'en encaisser deux mauvaises la semaine prochaine.<br />Certes les rares bons Bretons étaient à l'infirmerie, certes ces Merlus auraient mieux fait de s'arrêter en chemin à Montpellier, dans cette bonne vieille Ligue 2 qu'ils risquent de rejoindre illico. Encore fallait-il en profiter. La réponse soufflée par les protégés de Roberto De Zerbi était tout sauf évidente, au regard de ces dernières semaines et du onze dessiné par le Lombard.<br />Contraint par les états de forme de ses internationaux, à l'approche d'une cadence infernale, mais aussi impatient de lancer ses petits nouveaux, le savant "Roby" a concocté un mélange détonant. De cette défense flambant neuve (Pavard-Aguerd-Medina), qui a tenu le choc, à cette attaque bricolée en l'absence d'Aubameyang, Paixao et O'Riley (au coup d'envoi), sans oublier ce milieu où Geoffrey Kondogbia, capitaine d'un soir en l'absence d'Hojbjerg, a ressuscité.<br />Soirée rêvée pour De Zerbi<br />Tout a tourné rond. Même l'arbitrage de Thomas Leonard, qui a pris le pli de ses confrères en cette fin d'été, où la pièce tombe souvent du bon côté. Qui sait, les jérémiades des dirigeants marseillais ont un effet à rebours ? Ce vendredi, l'homme en jaune a vu rouge quand Darlin Yongwa a coupé la course de Murillo dans sa surface (10). Un penalty, transformé sans souci par Mason Greenwood (13), semblait suffire. En Provence, personne ne s'en plaindra.<br />À part, peut-être, Amine Gouiri. Relancé en pointe, position abandonnée à "Auba" depuis Rennes, le Fennec avait retrouvé des couleurs, grandement participé à la bonne période des siens, avec ses déviations bien senties. Une demi-heure encourageante jusqu'à ce K.-O. façon muay-thaï, asséné par Bamo Meïté. Un coup de genou sous le menton que la légende Jean-Charles Skarbowsky aurait applaudi. Hors-jeu sur cette action. In fine, Gouiri n'aura gratté ni un penalty, ni l'exclusion (elle, amplement méritée) de son ex-équipier. Sonné, il s'est plutôt dirigé prématurément vers le vestiaire (38). Tout comme la meilleure version de l'OM. Simple hasard ?
