C'est un aveu qui va à l'encontre des grands discours qui sont prononcés par les grands patrons de Radio France. Alors que la PDG de Radio France Sibyle Veil dénonce ce dimanche matin, le "dénigrement permanent" dont fait l'objet l'audiovisuel public dans une interview à La Tribune Dimanche, voilà que circule l'interview vidéo d'une journaliste du service public qui reconnaît qu'elle a un cahier des charges politique. <br /><br />Pourtant, concernant le travail sur l'impartialité du service public lancé par l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, Sibyle Veil qui doit être entendue par le Sénat mercredi, s'est dite "très sereine" estimant que ses radios remplissent parfaitement leur mission et en toute objectivité.<br /><br />Et pourtant face à ce discours sur une prétendu neutralité du service public, il suffit parfois d'écouter certaines personnes qui travaillent en interne pour comprendre que l'engagement politique est devenu si banalisé dans certaines émissions du service public, qu'elles le clament haut et fort et même le revendiquent.<br /><br />C'est la cas par exemple de Sonia Kronlund, journaliste et productrice de l'émission quotidienne "Les Pieds sur Terre" sur France Culture depuis... 2002.<br /><br />Sur le papier l'émission ne paraît pas avoir de lien avec la politique puisqu'elle est présentée ainsi: <br /><br />"L'objectif est de tenter d'écouter sans analyser, de comprendre sans commentaire, d’ouvrir une petite fenêtre sur ce réel qui nous échappe ou qui nous parvient toujours formaté. Écouter ceux dont on commente abondamment les faits et gestes, aller sur leur terrain et y rester."<br /><br />Et pourtant, interrogée par Médiapart, elle affirme dans l'extrait ci-dessus :<br /><br />"La question du pluralisme se pose chez nous régulièrement dans nos réunions. Ce n'est pas facile de recevoir des gens avec qui on est absolument pas d'accord. Ils ne le font pas EUX, par exemple. (NDLR: "eux" semble désigner dans son propos, les gens de droite) <br /><br />Et nous on le fait, mais c'est pas très agréable. Mais nous c'est autre. Notre émission a été créée pour donner la parole à un plus grand nombre de gens différents, de classe sociale, de milieu différent. Nous c'est notre cahier des charges de s'inscrire dans la grande idée de lutter contre l'extrême droite."<br /><br />Au moins le message est clair, et on comprend que cette émission diffusée sur une radio de service public, payée par tous les français, affiche clairement sa volonté de lutter contre une partie des Français...<br /><br />