Dans le sillage de leur revers à Lisbonne, en Ligue des champions, les Olympiens ont encore gaspillé trois points qui leur tendaient les bras... La faute, toujours, à des faillites individuelles.<br />Après le Sporting, le Racing... L'art de perdre, alors qu'ils devaient gagner. L'art de se tirer une balle dans le pied. Sur ce point, cet indécrottable trait de caractère, les saisons se suivent et se ressemblent. À l'ère De Zerbi, quelqu'un surgira toujours pour ramener sur terre l'OM, qui sirotait, sur son nuage, un bonheur amplement mérité. Seule l'identité des pyromanes a changé.<br />Quand les dirigeants, "Roby" compris, mettaient le feu aux poudres l'an passé, les joueurs, dans leur ombre, ne bronchaient pas. Là, maintenant que les têtes pensantes ont pris (un peu) de recul, Leo Balerdi et ses camarades prennent le relais. Mi-août, alors que l'ambiance était au beau fixe, Rowe et Rabiot ont allumé une première mèche. Cette semaine, alors que l'OM était leader et imaginait basculer parmi les grands en Ligue des champions, deux Olympiens ont saccagé ces belles promesses. A minima, ils ont été les symboles de deux immenses gâchis.<br />20 premières minutes de haute volée<br />Après Emerson Palmieri, coupable d'une grotesque simulation à Lisbonne pour laisser à dix son équipe, Benjamin Pavard a tiré le mistigri. Dans le sillage de l'impeccable première mi-temps au stade José Alvalade, l'OM avait encore démarré tambour battant à Bollaert. Vingt minutes de très haute volée, impulsée par Nayef Aguerd, patron derrière, Arthur Vermeeren, cerveau du milieu, et Mason Greenwood, clinique devant, la troupe de Roberto De Zerbi confisquait le cuir aux Sang et Or.<br />L'OM enfilait telles des perles les sorties de balle léchées, piquait sans cesse dans le dos de Lensois tombés dans leur piège. En apothéose, la délicieuse ouverture du score de l'Anglais, qui a caressé le ballon à l'entrée de la surface (0-1, 17). Comme au Portugal, l'OM, après avoir fait le plus dur, devait dérouler. Comme au Portugal, il a trouvé le moyen de raturer une splendide première moitié (ou quart) de copie.<br />À l'issue de cette piètre séquence, un défaut interpelle plus que d'autres. Cette même équipe qui a renoncé à ses ambitions face aux Lions, dès lors que Emerson a été exclu, a encore perdu le fil. Certes les Olympiens ont été douchés par ce penalty obtenu et transformé par Edouard... Mais ce n'était pas une raison pour ne plus rééditer tout ce qui avait été fait de bien jusque-là.<br />Et ce, même si le Racing a le droit de se réveiller. Au lieu de retrouver ses esprits et la maîtrise, l'OM a fini par perdre la tête. Thauvin et les siens étaient désormais les seuls à exister, à créer le danger (33, 41, 45, 62, 71, 84). Les sursauts d'"Auba" (54), Greenwood (86) et Hojbjerg (90+5) n'étaient plus que des cache-misères. Quel gâchis !
