Le gardien argentin a réalisé un match de haute volée samedi soir et a permis à l'OM de repartir avec les trois points d'une victoire (0-1) presque contre le cours du jeu.<br />C'est un grand classique, surtout dans une équipe en manque de résultats qui, pour enfin renouer avec la victoire, a parfois besoin de s'appuyer sur un grand gardien plutôt que sur un jeu chatoyant. Ce samedi soir, l'OM n'a pas fait l'inverse et peut davantage remercier Geronimo Rulli que ses joueurs offensifs dans sa quête de trois points précieux qui lui permet de rester au contact du PSG et de terminer le week-end à la place du dauphin. Ce ne sera pas forcément rassurant pour Roberto De Zerbi que l'homme du match soit son gardien, mais cela est une habitude depuis l'arrivée conjointe de l'Italien et de l'Argentin. Homme de base du "De Zerbi ball", autant pour ses arrêts que pour sa qualité de relance, le champion du monde 2022 brille généralement de mille feux quand les siens ne le protègent pas assez.<br />C'était le cas la saison dernière malgré une phase retour moins flamboyante, c'est aussi vrai depuis août (Real, Paris), même si ses trois dernières rencontres ne l'avaient pas mis en valeur. Deux défaites (Sporting Lisbonne, Lens) et un nul (Angers) durant lesquels il n'avait pas été infranchissable ni décisif, désormais de lointains mauvais souvenirs pour Rulli, qui a remis les pendules à l'heure face au cauchemar du millésime 2024-25, l'AJ Auxerre.<br />Trois parades décisives<br />Il n'y avait qu'à observer l'ex de Villarreal une fois sifflés les trois coups d'un match très moyen : c'était lui le héros du soir, félicité par ses équipiers, entraîneurs et dirigeants autant qu'il avait été conspué par un public pas friand de ses gains de temps répétés, surtout après l'expulsion d'Ulisses Garcia, mais une équipe de haut niveau a d'autant plus besoin de vice dans ses jours moyens. Les supporters auxerrois n'ont pas plus apprécié ses parades, qui ont écœuré les attaquants icaunais. Impérial sur les centres adverses (6, 16), le portier formé à Estudiantes La Plata a certes péché sur une relance plein axe sur un adversaire, mais il s'est vite rattrapé sur sa ligne, d'abord devant Lasso Coulibaly (34), histoire de rentrer aux vestiaires avec un but d'avance.<br />Puisque l'OM n'a pas pu se mettre à l'abri en deuxième mi-temps, Geronimo Rulli a encore dû s'employer pour préserver sa cage sur des tentatives d'Ibrahim Osman (58) et de Danny Namaso (76). Le dernier rempart était alors le meilleur atout d'une équipe, peut-être encore traumatisée par les buts en contre face à l'AJA la saison dernière, qui n'a pas attendu de jouer à 10 pour se positionner bien plus bas qu'à l'accoutumée sur le terrain.
