On n'a pas fini d'en parler. Un penalty flagrant oublié par José Maria Sanchez pour une main d'Ederson dans la surface olympienne (comment la Var peut-elle laisser passer une telle erreur, et, surtout, à quoi sert-elle ?), un contre foudroyant et un but de l'Atalanta pour porter le coup fatal à l'OM en toute fin de partie : le dénouement d'une soirée déjà affligeante dans son contenu fut carrément grotesque. Mention spéciale et zéro pointé à l'arbitrage, donc. Alors qu'on se dirigeait vers un 0-0 assez logique tant la rencontre a été nullissime, les Olympiens auraient pu l'emporter 1-0, mais ils ont finalement perdu 0-1. Dure conclusion, sifflée à juste titre par 64000 fidèles frustrés.<br />Réduire cette quatrième journée de Ligue des champions à ce cruel fait de jeu serait néanmoins réducteur. L'équipe de Roberto De Zerbi ne méritait absolument pas de gagner. Qu'avait-elle fait jusqu'alors pour s'imposer alors que la réception des Bergamasques était capitale pour la suite ? Rien. Ou si peu... On connaissait l'En Avant Guingamp, on a découvert l'En Arrière Aguerd. Le principe est assez simple : quand l'OM a le cuir aux pieds (ce qui fut tout de même assez rare ce mercredi soir), il ne faut surtout pas aller droit au but, mais plutôt temporiser, calmer le jeu (une spéciale dédicace à Hojbjerg, chantre de la zénitude au milieu) et finalement reculer pour chercher le Marocain, valeur sûre d'une équipe aussi dynamique qu'une berceuse fredonnée par Alain Souchon. Alors que Didier Deschamps va dévoiler aujourd'hui sa dernière liste de l'année, on a surtout entendu "à la claire fontaine" mercredi soir au Vélodrome.<br />Les conditions étaient pourtant favorables : un stade encore une fois bondé, un public digne du ballon d'Or des tribunes, un tifo remarquable déployé dans le virage Sud à la mémoire de Bob Marley... Voilà qui donnait envie d'aimer tout le monde, de distribuer des câlins à la manière de la gourou indienne Amma, présente dans la cité phocéenne ces derniers jours, et même de pardonner à Ulisses Garcia d'avoir visé les gabians des Goudes sur une reprise de volée que n'auraient pas reniée les plus grands experts du drop en première période. Pour la régalade, il faudra pourtant chercher notre bonheur ailleurs. On nous avait promis le "De Zerbi ball", on a déjà supporté le "De Zerbi baballe", on subit en ce moment le "De Zerbi sans balle".
