C’est une tendance lourde débarquée du monde anglo-saxon et à laquelle la France, cette vieille terre de vin, a longtemps résisté quand elle montait partout en Europe.<br />Mais cette période-là semble bel et bien révolue et chez nous aussi, notamment portée par le phénomène du Dry January (ou janvier sobre en bon français), la consommation adulte de boissons sans alcool gagne du terrain de manière exponentielle depuis deux ou trois ans.<br />Selon une enquête Opinion Way menée à la demande d’une brasserie française spécialisée dans la bière sans alcool, un Français sur quatre envisagerait ainsi de s’essayer au Dry January en 2026. Que les candidats à la sobriété post-excès des fêtes se tiennent ou pas à leur résolution, le chiffre est massif. Il l’est encore plus si on y ajoute les flexibuveurs, des consommateurs qui, sans être abstinents, se penchent sur leur consommation d’alcool à l’année, tâchant de trouver des moyens divers et variés (pas d’alcool en semaine, pas avant 19h, pas d’alcools forts…) de faire baisser leur niveau de consommation alcoolisée.<br />Abstinents et flexibuveurs<br />C’est d’ailleurs eux qui, selon Adélaïde Brousseau, formeraient le plus gros contingent de clients au sein de Club soft (https://www.instagram.com/club_soft_marseille?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZDNlZDc0MzIxNw==)(comme on parle d’un soft pour une boisson sans alcool au bar ou au restaurant), nouveau caviste entièrement consacré au 0° qu’elle vient d’ouvrir début décembre 2025 rue des Trois-Frères-Barthélémy à Marseille (6e), dans l’orbite du remuant quartier de la Plaine. "Des abstinents, des gens qui ne boivent jamais d’alcool, j’en ai aussi, mais ça n’est pas la majorité des gens qui entrent ici, constate-t-elle. Mes clients sont plutôt des personnes qui ne veulent plus boire en semaine pour mieux tenir au boulot ou qui, plus simplement, veulent faire une pause dans leur consommation alcoolique."
