Quand l’art urbain défie l’art officiel, quand le musée débarque dans la rue, une galerie du Louvre peut<br />s’improviser sur un pan de mur du Canal Saint-Martin. Le jeu du street art entre l’artiste, le support<br />et le temps, se complique ultérieurement : la confrontation avec le modèle est obligatoire (et quasi<br />toujours sanglante) et l’environnement rentre avec force dans l’oeuvre. L’approche avec les maîtres<br />officiels de l’histoire de l’art est souvent irrévérencieuse, l’esprit est celui de la dérision et de l’ironie :<br />sorte de tentative d’assassinat de l’aura de ces oeuvres-icônes masquée en hommage artistique.<br />L’environnement complique ensuite la signification et la perception de l’image.<br />Ainsi, Le Radeau de la Méduse de Géricault re-vu par Jérôme MESNAGER glisse doucement sur la rive du canal, transporté par les eaux placides et son drame touche à sa fin.
