1871<br />Les Parisiens sont humiliés<br />Par la défaite et la colère<br />Se lit dans leurs yeux fatigués<br /><br />Plein de mépris pour tous ces gens<br />Les députés ont foutu l'camp<br />Car pour ces courageux notables<br />La France est toujours négociable<br /><br />Mais le peuple de Paris<br />Aujourd'hui s'est soulevé<br />Les politiciens ont trahi<br />Pas question de capituler<br />Partout dans la capitale<br />On dresse des barricades<br />On met en batterie les canons<br />Partout c'est l'insurrection<br /><br />Les pauvres gens n'ont plus rien<br />La Patrie est leur seul bien<br />Ils crèvent pour te rappeler<br />L'esprit de communauté<br /><br />Les Prussiens tiennent le pavé<br />Il n'y a plus de gouvernement<br />Mais la Commune est proclamée<br />C'est le retour du printemps<br /><br />Pour quelque temps Paris se grise<br />On oublie le pouvoir central<br />On rêve de justice sociale<br />On chante le temps des cerises<br /><br />Mais pour Thiers et toute sa clique<br />Fallait faire taire la populace<br />Saigner ces bonnes femmes hystériques<br />Fusiller ces gueux dans leur crasse<br /><br />Toujours devant<br />L'invasion<br />C'est le peuple qui se dresse<br />Versaillais Trahison !<br />Tu as peur pour tes richesses !<br /><br />Si tu te balades un beau jour<br />Près du cimetière du Père Lachaise<br />N'oublie pas d'aller faire un tour<br />Au pied du Mur des Fédérés<br /><br />Ici les gars de la Commune<br />Ont fredonné leur dernier chant<br />Et leurs corps noyés dans le sang<br />Ont jonché les fosses communes<br /><br />Les bourgeois n'ont plus à trembler<br />Depuis ce joli moi de mai<br />La république des bâtards<br />Est née du sang des communards