Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, <br /> Même quand elle marche on croirait qu'elle danse, <br /> Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés <br /> Au bout de leurs bâtons agitent en cadence. <br /><br />5 Comme le sable morne et l'azur des déserts, <br /> Insensibles tous deux à l'humaine souffrance <br /> Comme les longs réseaux de la houle des mers <br /> Elle se développe avec indifférence. <br /><br /> Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants, <br />10 Et dans cette nature étrange et symbolique <br /> Où l'ange inviolé se mêle au sphinx antique, <br /><br /> Où tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants, <br /> Resplendit à jamais, comme un astre inutile, <br /> La froide majesté de la femme stérile.
