Emilie Arsicaud – 2010<br />J’ai réalisé une animation en stop-motion avec des personnages en pâte à modeler d’une part parce que je<br />voulais savoir comment faire cela de manière optimale et d’autre part parce cette technique m’attire depuis<br />assez longtemps.<br />En effet, j’ai eu cette idée en repensant à des programmes tels que Mio Mao – de Francesco Misseri, 1979<br />- à Chapi Chapo – de Italo Bettiol et Stephano Lonati, 1974 – ou même aux Shadoks – de Jacques Rouxel, 1968<br />- que je regardais quand j’étais petite.<br />De ce fait j’ai volontairement choisi un décor minimaliste pour mettre en valeur les deux personnages, leurs<br />expressions physiques et les bruitages. Il fallait pouvoir accentuer leur air « niais » pour les rendre plus drôle et<br />le silence, le vide et l’absence de couleur autour d’eux mettraient en avant cet aspect. La musique reprend cette<br />idée de simplicité à tout point de vue pour souligner le comique du sketch.<br />D’un point de vue technique, j’ai utilisé un appareil photo numérique Nikon D3000 « télécommandé » par le<br />logiciel Dragon Stop Motion pour les prises de vues. 350 photos ont été nécessaires dans le but d’obtenir 12<br />images par secondes. Puis avec After Effects, j’ai utilisé le remappage temporel pour doubler les images dans<br />un premier temps de manière à fluidifier et rendre plus crédible l’animation – soit obtenir au final 24 images par<br />secondes. Ensuite j’ai ralenti certains passages, accéléré d’autres pour servir l’histoire et réalisé un montage<br />pour arriver à mon idée originale.<br />Une recherche de sons bien précis sur le site www.sound-fishing.net m’a permis d’acquérir tous les<br />bruitages dont j’avais besoin pour faire un mix sous Soundbooth et l’insérer à son tour dans mon projet After<br />Effects.
