Le trente et un décembre 1946, on retrouve dans les étangs, près de Mézières en Brenne, le cadavre d’un garde-chasse : Louis Boistard, abattu de quatre coups de feu dans le dos.<br /><br /> Tout de suite, les autorités policières soupçonnent, arrêtent, torturent et font avouer un groupe de chasseurs qui, au moment du supposé crime, chassaient dans les étangs.<br /><br /> En dépit de nombreuses incohérences de l’enquête, les chasseurs sont condamnés. Deux d’entre eux vont devenir le symbole de l’une des plus grandes injustices du XXème siècle : Raymond Mis et Gabriel Thiennot<br /><br />Au-delà du destin brisé de ces gamins, l’affaire Mis et Thiennot est passionnante pour ce qu’elle révèle de cette époque d’après-guerre. Les policiers qui enquêtent sont les mêmes que pendant l’occupation, ils ont les mêmes méthodes. Gabriel Thiennot est communiste, Raymond Mis, un émigré polonais. Ce sont des coupables désignés.