Armand Tungulu Mudiandambu est un Congolais (RDC) de la Diaspora qui vivait à Bruxelles. Il était âgé d’une trentaine d’années. Ses vacances d’été il avait résolu de les passer dans son pays natal.<br /><br />Le 29 septembre dernier à Kinshasa le voilà qui se trouve fortuitement sur le passage du cortège de Joseph Kabila, le chef de l’Etat. A sa vue, son sang ne fit qu'un tour. N’écoutant que ses sentiments d’hostilité envers ce dernier, il ramassa quelques cailloux autour de lui et les balança en direction du cortège présidentiel. Une sorte d’Intifada solitaire. Ce geste ne fut naturellement pas du goût de la garde présidentielle. Les soldats appréhendèrent séance tenante ce garçon téméraire coupable de lèse-majesté. Que s’est-il passé ensuite ? Nul ne le sait avec exactitude. Toujours est-il qu’un communiqué officiel annonça trois jours plus tard la mort par « suicide » d’Armand Tungulu. Le communiqué rapporté par le journal « La Prospérité » fournit la version du pouvoir : Tungulu « se serait suicidé dans la nuit du 1er au 2 octobre dans sa cellule. Un tissu servant d’oreiller lui aurait permis de tourner définitivement le dos à la vie sur cette terre des hommes », écrit ce journal. « Alors qu’on s’attendait, normalement, à un procès en bonne et due forme, pour en savoir un peu plus sur les vraies motivations de ses faits et gestes, poursuit " La Prospérité ", l’homme aurait, apparemment, choisi d’emprunter le chemin raccourci ».<br /><br />La nouvelle de la mort de Tungulu a semé l’émoi parmi les Congolais installés en Belgique. Des manifestations ont eu lieu au quartier Matongué à Bruxelles. Le site d’opposition " KongoTimes! ", publié à l’étranger, tout en titrant : « Joseph Kabila déclare la guerre à la diaspora congolaise ! » écrit à ce sujet qu’ « il ne fait plus l’ombre d’un doute qu’Armand Tungulu a bel et bien été assassiné. Et les assassins présumés appartiennent à la garde personnelle du chef de l’Etat »,
