Chanson extraite de son album "C'est déjà ça"(1993) que je vous propose ici dans une nouvelle interprétation <br />Il contient des chansons très "guitare" comme le célèbrissime "foule sentimentale" et "l'amour à la machine" mais aussi d'autres titres plus adaptés au piano comme celui-ci. <br />Comme souvent quand elle est écrite par Souchon lui-même, la musique est minimaliste (accords très simples) mais colle parfaitement au texte de la chanson ici humoristique (avec tous les détachés) <br />Celui-ci est très réussi: Souchon se sert une fois de plus de mots du quotidien apparemment banals (ici tout qui se rapporte à l'électricité) mais arrive et c'est tout son talent par des jeux de mots habiles à en faire quelque chose de fin, de poétique! <br /> <br />Tout au long de la vie qui pique, <br />On prend des beignes <br />À vouloir toucher les filles électriques, <br />Des sacrées châtaignes. <br />On retrouve, couché par terre, <br />L'effet uppercut. <br />Les filles, sans en avoir l'air, <br />Ça électrocute. <br /> <br />Tout au long d'la vie qui pique, <br />On veut s'évader <br />En touchant, pour le physique, <br />Les filles dénudées. <br />On s'retrouve alors par terre, <br />Triste et tout nu. <br />En amour, de toute manière, <br />On prend du jus. <br /> <br />Tout au long d'la vie, c'est sûr, <br />On s'abîme le cœur <br />À vouloir mettre la main sur <br />Les filles conducteur. <br />La mélancolie des passions <br />Nous chloroforme. <br />Faut refaire toute l'installation : <br />Rien n'est conforme. <br /> <br />Tout au long d'la vie qui serre, <br />On s'égratigne <br />Au mystère des filles de fer, <br />Sur toute la ligne. <br />Ou alors faut s'isoler, <br />Comme dans un linceul, <br />Et jouer d'sa guitare tout seul <br />Sous les tilleuls.