Nous avions à nos fusils, le sourire candide du monde<br />Réfractions innocentes, sur les yeux des enfants<br />Nous avions pour fusil, le regard indistinct<br />De l'aube se dispersant, sur une brise insouciante<br />Nous resterons flottant, cendres dans le vent brûlant<br />L'aube ayant eu raison, de nos errances avenirs<br />Sachant l'odeur du soufre, et l'âpre morsure de feu<br />Enclin à nous réduire, poussière sale sur mur de braise<br />Nous avions à nos lèvres, un cri tremblant d'horreur<br />Quand l'étreinte impartiale du feu nous engloutit<br />Nous avions sur nos lèvres, un murmure de douleur<br />Quand nous volions en pièces, soufflés par sa rage aveugle<br />Sachant, les yankees, au coeur froid comme l'ébène<br />Planant là-haut sécurisés, lunettes noires assassines<br />Restant de glace et dédaigneux, à dorer au soleil<br />Les masques voilent leur face, comme les cagoules les bourreaux<br />Dispersons notre amour<br />Au gré des vents, au gré des flammes