BHL avait choisi, mardi soir, le journal de Ruth Elkrief, sur BFM, pour livrer ses premières impressions depuis son retour de Libye, plus particulièrement de Misrata.<br />Misrata où la population « a donné au monde leçon de résistance et de courage sans précédent », tient-il à rappeler. «Car l’intervention alliée - ça c’est l’honneur de la communauté internationale et en particulier de la France - a empêché un bain de sang à Benghazi. Mais pas à Misrata. Ce sont les citoyens de Misrata eux-mêmes qui, avec un soutien très faible, ont repoussé, chassé, les chars de Kadhafi... Une ville qui arrive à mains presque nues, à faire sortir des chars, c’est une leçon de courage et d’héroïsme comme il en existe très peu dans l’histoire contemporaine ».<br />Sur le terrain, les faubourgs de la ville sont encore fortement touchés par les bombardements. En particulier Defna et Abdul Raouf. Oui, explique Bernard-Henri Lévy, Kadhafi continue à avoir les moyens de sa sauvagerie. D’où le message qu’il rapporte de Misrata « Merci à Monsieur Sarkozy, merci à la France. Mais donnez-nous des moyens. Envoyez vos hélicoptères ».<br />Sur le front diplomatique. BHL évoque également sa rencontre avec le Président sénégalais Abdulaye Wade, auquel il a présenté, il y a une quinzaine de jours, des représentants du Conseil National de Transition. « Grand dirigeant africain, grande autorité en Afrique, le président Wade a reconnu il y a quelques jours le CNT. Et c’est une date très importante… Kadhafi qui se voulait le roi des rois africains a perdu ce soutien, il n’a plus la moindre légitimité ».<br />A Misrata, Bernard-Henri Lévy vient d’être fait citoyen d’honneur. Et il se dit heureux d’avoir apporté, à sa ville d'adoption, plusieurs lettres de soutien, "magnifiques" qui émanent de maires de grandes villes tels P. Cohen, R. Ries, G. Collomb, B. Delanoë et M.Aubry (http://www.bernard-henri-levy.com/martine-aubry-apporte-son-soutien-via-bernard-henri-levy-aux-insurges-de-misrata-19396.html).<br /><br />Laurence Roblin
