Encore une dernière chanson sur le même thème et toujours sur un poème d'Aragon<br />Extrait de l'album "Maria" (1966)<br /><br />O mon jardin d'eau fraîche et d'ombre<br />Ma danse d'être mon cœur sombre<br />Mon ciel des étoiles sans nombre<br />Ma barque au loin douce à ramer<br />Heureux celui qui devient sourd<br />Au chant s'il n'est de son amour<br />Aveugle au jour d'après son jour<br />Ses yeux sur toi seule fermés<br /><br />Heureux celui qui meurt d'aimer x2<br /><br />D'aimer si fort ses lèvres closes<br />Qu'il n'ait besoin de nulle chose<br />Hormis le souvenir des roses<br />A jamais de toi parfumées<br />Celui qui meurt même à douleur<br />A qui sans toi le monde est leurre<br />Et n'en retient que tes couleurs<br />Il lui suffit qu'il t'ait nommée<br /><br />Heureux celui qui meurt d'aimer x2<br /><br />Mon enfant dit-il ma chère âme<br />Le temps de te connaître ô femme<br />L'éternité n'est qu'une pâme<br />Au feu dont je suis consumé<br />Il a dit ô femme et qu'il taise<br />Le nom qui ressemble à la braise<br />A la bouche rouge à la fraise<br />A jamais dans ses dents formée<br /><br />Heureux celui qui meurt d'aimer x2<br /><br />Il a dit ô femme et s'achève<br />Ainsi la vie, ainsi le rêve<br />Et soit sur la place de grève<br />Ou dans le lit accoutumé<br />Jeunes amants vous dont c'est l'âge<br />Entre la ronde et le voyage<br />Fou s'épargnant qui se croit sage<br />Criez à qui vous veut blâmer<br /><br />Heureux celui qui meurt d'aimer x2
