Un autre titre qui date de 1961 et qui est devenu depuis un classique de Brassens: l'artiste atteint un sommet à la fois dans la beauté de la musique (il signe là sans doute une de ses plus belles mélodies) mais aussi dans la poésie<br />Je vous en livre une version inédite piano-voix!<br /><br />Dans l'eau de la claire fontaine<br /> Elle se baignait toute nue<br /> Une saute de vent soudaine<br /> Jeta ses habits dans les nues<br /><br />En détresse, elle me fit signe<br /> Pour la vêtir, d'aller chercher<br /> Des monceaux de feuilles de vigne<br /> Fleurs de lis ou fleurs d'oranger<br /><br />Avec des pétales de roses<br /> Un bout de corsage lui fis<br /> La belle n'était pas bien grosse<br /> Une seule rose a suffi<br /><br />Avec le pampre de la vigne<br /> Un bout de cotillon lui fis<br /> Mais la belle était si petite<br /> Qu'une seule feuille a suffi<br /><br />Elle me tendit ses bras, ses lèvres<br /> Comme pour me remercier<br /> Je les pris avec tant de fièvre<br /> Qu'ell' fut toute déshabillée<br /><br />Le jeu dut plaire à l'ingénue<br /> Car, à la fontaine souvent<br /> Ell' s'alla baigner toute nue<br /> En priant Dieu qu'il fit du vent<br /> Qu'il fit du vent...
