Sanlucar de Barrameda, à l'embouchure du Guadalquivir, engendre des toreros et des artistes du flamenco comme les villes minières des vallées du Pays de Galles, produisent tout naturellement de talentueux joueurs de rugby.<br />Les sanluqueños se désignent eux-mêmes comme les ennemis éclairés de la rigueur, du conformisme, du conventionnel, du ponctuel, du Nord pour ainsi dire.<br />Cette personnalité, ils l'expriment à travers le chant, la danse, les toros, une trilogie qui explose au mois de mai lors de la féria de la "manzanilla", ce vin léger aérien à l'arôme d'allégresse, pur produit de l'air du pays.<br />Sanlucar de Barrameda ne cultive ni la rancoeur ni le désespoir, même si devenir une "figure" de la tauromachie relève bien souvent du miracle.<br />Ne pas être un grand torero riche ou un artiste célèbre de l'arte flamenco, qu'importe. Après tout, rêver sa vie ici dans la lumière du fleuve est déjà une chance.