Le père de la nation ivoirienne, fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, nous a laissé en héritage la culture du dialogue et de la paix. C’est en réponse à cela que vous avez accepté d’inscrire ce mot au frontispice de la commission que vous avez instituée. N’ayez pas peur du dialogue ! N’ayons pas peur du dialogue ! N’ayons pas peur de tendre la main ; au besoin, comme le souhaitent certains frères, tendons les deux mains ! <br />Chers Frères et Sœurs leaders des partis politiques, <br />Saisissons la main qui nous est tendue ! Ouvrons nos bras et nos cœurs ! Exprimons nos préoccupations de la façon la plus sincère, mais n’en faisons pas un préalable au dialogue et à la réconciliation. N’oublions pas que notre nation durement secouée et ébranlée a besoin de paix ! Ayons le courage de reconnaître nos fautes ! Adressons nos regrets et notre repentance devant la nation. Compatissons à la douleur de nos sœurs et frères victimes touchées dans leurs corps et leurs âmes. <br />La principale raison d’être de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation est d’aider les habitants de la Côte d’Ivoire, sans exclusive, à rétablir la cohésion nationale. Cette tâche n’est pas insurmontable. Nous avons conçu, pour y arriver, une démarche qui, moyennant un engagement de tous, aboutira au succès. Cette démarche est inclusive, participative et consultative. Elle concerne chacun et tous à la fois.