Encore une chanson de Sardou extraite de son dixième album en 1982 sur une des plus belles musiques de Jacques Revaux C’est sans doute une de ses chansons les plus touchantes ou il rend un vibrant hommage à son père l’acteur-chanteur méridional Fernand Sardou qui a tourné notamment avec Marcel Pagnol et Jean Renoir et est disparu prématurément en 1976 (il était lui-même le père de l’acteur Valentin Sardou) Une chanson que je ne pouvais pas oublier car elle fait partie de celles qui m’ont marqué étant enfant et ont peut-être nourri mon gout pour la chanson française !<br />Les paroles sont toujours de Sardou et Pierre Delanoe<br /><br />Il était là dans ce fauteuil<br /> Mon spectateur du premier jour<br /> Comme un père débordant d'orgueil<br /> Pour celui qui prenait son tour<br /><br />Il était là dans ce fauteuil<br /> Premier témoin de mes faux pas<br /> Le coeur tremblant comme une feuille<br /> Croyant que je ne savais pas<br /><br />Il était là sur ma galère<br /> Lieutenant de la providence<br /> M'envoyant des ondes légères<br /> Comme le ciel de sa Provence<br /><br />Il était là dans ce fauteuil<br /> Qu'il a loué pour l'éternité<br /> Pour m'applaudir du coin de l'oeil<br /> Et de temps en temps rigoler<br /><br />Petit tu m'as fait bien plaisir<br /> Tu m'as rappelé ton grand-père<br /> Entre ses larmes et son sourire<br /> Il n'y avait pas de frontière<br /><br />Il était là dans ce fauteuil<br /> Quand j'ai fait ma première grimace<br /> Quand j'ai osé montrer ma gueule<br /> Aux petits copains de ma classe<br /><br />Plein de pudeur et d'indulgence<br /> Pour la violence de mes passions<br /> Pour cette belle intransigeance<br /> Que suivraient tant de concessions<br /><br />Il était là dans ce fauteuil<br /> Mon spectateur du premier jour<br /> Comme un père débordant d'orgueil<br /> Pour celui qui prenait son tour<br /><br />Dans le halo du projecteur<br /> Il vient s'installer tous les soirs<br /> Comme tout autre spectateur<br /> Mais je suis le seul à le voir<br /><br />Petit tu m'as fait bien plaisir<br /> Tu m'as rappelé ton grand-père<br /> Entre ses larmes et son sourire<br /> Il n'y avait pas de frontière<br /><br />Il était là dans ce fauteuil<br /> Où mon fils aîné va s'asseoir<br /> Quatre générations l'accueillent<br /> Et il sait déjà qu'un beau soir<br /><br />Je serai là dans ce fauteuil<br /> Son spectateur du premier jour<br /> Comme un père débordant d'orgueil<br /> Pour celui qui prendra son tour<br /><br />Petit tu me feras plaisir<br /> Tu me rappelleras ton grand-père<br /> Entre ses larmes et son sourire<br /> Il n'y avait pas de frontière
